De son propre récit au récit collectif

Depuis quelques années, un CAS (Certificate of Advanced Studies) permet de se former au recueil de récits de vie à l'Université de Fribourg. Conçue sur trois niveaux, cette formation, que j'ai suivie de 2011 à 2014, aborde successivement le récit de soi, le récit de l'autre et le récit d'un collectif.

J'ai ainsi commencé par réaliser mon propre récit. Au cours de cette première étape, j'ai découvert combien le fait de se raconter à un interlocuteur bienveillant était loin de constituer une expérience anodine.

J'ai ensuite recueilli un premier récit auprès de l'une de mes tantes : Lydia. Ce récit, nous l'avons dédié aux proches. Trois ans plus tard, Lydia s'en est allée. Notre parcours à deux autour de son histoire a alors pris encore davantage de sens et d'importance.

Couverture Quand on y pense

Depuis, j'ai eu l'occasion privilégiée de vivre d'autres rencontres. De chacune d'elles émerge un récit unique, une création à quatre mains.

Avec "Les carottes ne suffisent pas", enfin, j'ai découvert récemment la richesse du récit collectif. J'ai tenté de faire en sorte qu'on y entende toutes les voix. J'ai également découvert le plaisir de collaborer avec une photographe de talent, Martine Wolhauser. Avant même de savoir ce que deviendrait notre projet, nous nous sommes comprises. Sur plus d'un an, nos regards se sont ainsi conjugués pour raconter l'histoire, le savoir-faire et la créativité de ces véritables héros de la terre que nous avons rencontrés.

août 2016